Le train de l’Armistice de 1918

Les cérémonies officielles,  les nombreuses expositions commémorant le centenaire de l’Armistice vous donneront toutes les grandes lignes et  les détails sur cette période, il s’agit de la Grande Histoire, mon propos ici concerne  plutôt la Petite Histoire…

L’Histoire d’un train

 L’Armistice fut signé le 11/11/1918 à 5h15 du matin dans le wagon spécial du maréchal Foch; il a été signé à la demande des Allemands et l’Acte  n’était pas négociable. Les journalistes n’ayant  pas été conviés,  il  ne subsiste que  peu de photos de cette signature, sauf celles faites sous le manteau par un cheminot.

C’était  une voiture de chemin de fer stationnée  dans un endroit appelé «Clairière de Réthondes», en plein cœur de la forêt de Compiègne, dans l’actuel département de l’Oise. L’endroit avait le double avantage d’être  à la fois isolé et  proche du front , ce qui simplifiait  l’acheminement des pièces pour l’artillerie lourde.

La petite gare de  Réthondes assurait la liaison Soisson/Compiègne et Weygang, chef de l’état major de Foch, l’avait choisie parce que Allemands et Français pouvaient stationner sur des voies qui se faisaient  face;  et pour faciliter   les déplacements des officiels, on avait installé une allée en caillebotis entre les 2 trains.

De plus, la proximité  de cette gare permettait de ravitailler en eau les machines maintenues perpétuellement en chauffe.

À cette époque la SNCF n’existait pas, c’était la Compagnie internationale des Wagons lits qui gérait les commandes. Elle avait justement fait construire 2 séries de wagons restaurant ( caisse en bois et structure en acier); l’une d’entre elles avait assuré  successivement la ligne Paris/Montparnasse, puis Paris/Saint Lazare, avant d’être transformée dans les ateliers de construction de Saint Denis en voiture salon bureau et mise ainsi à disposition du Maréchal Foch à Senlis.

Dans un premier temps ce train devint un musée, puis Hitler s’en empara après l’Armistice de juin 1940 et l’emporta à Berlin. Au moment de l’avancée des Alliés, les SS le détruisirent, conformément à son ordre.

Celui qui actuellement sert de musée dans la forêt de Compiègne n’est qu’une réplique -réussie certes- de l’original.

Marie-José Conte

Conseillère municipale et communautaire

 

 

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