Le système des retraites en danger ! (suite)

 25% comme le niveau de la baisse des pensions de retraite d’ici 2050. Cette prévision est la conséquence directe du gel de la part de la richesse nationale (14%) que le gouvernement souhaite voir consacrer au financement des retraites. Comme l’explique Henri Sterdyniak, économiste à l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques), le ratio retraités/actifs va évoluer à la hausse du fait de notre démographie et du vieillissement de la population. L’objectif gouvernemental est donc de baisser progressivement le niveau des retraites de l’ordre de 25% d’ici 2050.


 25, comme les 25 meilleures années de carrière (les 6 derniers mois pour les salariés du secteur public) sur lesquelles était jusqu’ici calculé le montant d’une pension. La réforme prendra pour base de calcul l’intégralité de la carrière. Là aussi, la conséquence est mécanique : en intégrant les mauvaises années (période de chômage, début de la vie active, boulots à temps partiel) dans le calcul du montant des pensions, ces dernières vont mécaniquement et sensiblement baisser. C’est particulièrement vrai pour les femmes.


 92% comme le pourcentage de Suédoises (et 72% des Suédois) qui ont vu baisser le montant de leur pension depuis l’institution il y a 20 ans d’un système de retraites à point en Suède qui a servi de modèle à Emmanuel Macron pour sa réforme. Les femmes – du fait de salaires plus faibles, du temps partiel et des périodes d’interruption d’activité – sont en effet les premières victimes du système de retraites à point.
Le « modèle » suédois permet également de vérifier que la valeur du point, et donc des pensions sur lequel elles sont indexées, baisse en fonction de la conjoncture (-3% en 2010, -4,3% en 2011, -2,7% en 2014 en Suède). A la différence du système actuel, il sera donc impossible de prévoir le montant de sa pension avant d’y être.


 1250 euros, comme ce que perdra la mère d’un enfant ayant cotisé durant 152 trimestres sur la base d’un salaire moyen. Cette perte annuelle représente 10% de la pension de cette mère et ce chiffre s’aggrave pour les mères de 2 ou 3 enfants. Le nouveau système est beaucoup plus sévère avec les mères de famille alors même que l’un des principaux leviers pour sauvegarder notre système de retraites est la natalité.


 63 ans comme l’espérance de vie en bonne santé pour un Français (64 ans pour une Française) aujourd’hui. De quoi remettre en cause l’argument des gouvernements successifs depuis 30 ans : « on vit plus longtemps, il faut donc travailler plus longtemps ». D’autant que cet âge dépend beaucoup des conditions de vie, de travail et de revenus de chacun.


 6 ans comme l’écart d’espérance de vie entre un cadre et un ouvrier. Un écart qui peut même doubler si on ne prend en compte que les métiers les plus pénibles et dangereux.


 120 milliards d’euros, comme le montant des réserves constituées par les régimes complémentaires des salariés du privé (Agirc-Arrco) et des professionnels (médecins, avocats, professions libérales…) que le gouvernement envisage tout simplement de récupérer à son profit pour financer sa réforme. Ce hold-up du siècle punit ainsi des millions de Français qui ont eu le malheur de bien gérer leurs caisses de retraite. En outre, comme une double peine, les mêmes apprennent dans le même temps que leurs cotisations vont jusqu’à doubler alors que le montant de leur retraite aura tendance à diminuer.


 1000 euros, comme le montant de la retraite minimum prétendument garantie à tous par cette réforme. Un beau mensonge inventé par un gouvernement aux abois, car ce dernier oublie de préciser que cette « garantie » ne s’appliquera que si les 43 annuités ont été atteintes. Or, elles le sont rarement par les plus modestes qui sont les plus touchés par les périodes de chômage. En réalité, ce minimum garanti fonctionnera comme le minimum vieillesse actuel (903 euros en 2020) et laissera donc 31% des retraités en dessous de 1000 euros de retraite par mois comme aujourd’hui.


 50 millions, comme le nombre d’immigrés nécessaires pour « équilibrer la population active en Europe en 2050 » selon les dernières déclarations de Jean-Paul Delevoye, chargé des retraites au sein du gouvernement. Le Haut-Commissaire révèle ainsi par inadvertance véritable agenda du gouvernement en matière de retraites, d’immigration, mais aussi de politique européenne.


 5 mai 2017, comme le jour où Philippe Martinez, patron de la CGT, a appelé à voter Emmanuel Macron en ces termes : « je souhaite que Marine Le Pen fasse le score le plus bas possible et que Emmanuel Macron fasse le score le plus haut possible. On dit aucune voix pour le FN et on incite les citoyens à aller voter ». Un soutien sans ambiguïté qui décrédibilise totalement ce leader syndical quand il prétend défendre les intérêts des salariés, du public comme du privé, alors qu’il a été le complice zélé de leur fossoyeur.


Face aux oppositions d’opérette et aux éternelles solutions que le système avance depuis 30 ans (retarder l’âge de la retraite, augmenter les
cotisations, baisser les pensions), Marine Le Pen propose un plan de sauvegarde de nos retraites réellement alternatif et fondé sur des fondamentaux solides : encourager d’une part la création de richesses et donc d’emplois (par une politique de décrue fiscale et de protection de notre économie) et d’autre part favoriser notre natalité (en rompant avec 20 ans de démantèlement de notre politique familiale). A rebours d’une politique de renoncement,

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